Suite à la prise de contact de Saal Digital avec Reward Line, je vais tester pour vous un livre photo. L’accord conclu est que Saal Digital nous fournit un coupon qui permet de commander un livre de leurs gammes sans devoir débourser le moindre denier.
Avant que Reward Line soit contacté par la marque, j’avais déjà connaissance de Saal Digital ! Il y a un peu plus d’un an, lorsque je recherchais un prestataire pour la fabrication de livres pour les inclure dans mes offres de photographie de mariages, je suis tombé dessus par hasard.
Ce n’est pas la première fois que je réalise un livre photo, mais c’est la première fois que je le fais chez eux.
Qui est Saal Digital ?
Saal digital est une entreprise basé en Allemagne spécialisée dans l’impression photographique sur livre, tirages papier, affiches, tableaux, etc. Saal Digital proposent leurs gamme de produit sur le continent Européen. Pour consulter leur site internet, c’est ICI.
Mes choix pour la création du livre
Pour le test, j’ai sélectionné un livre photo 28 x 19 cm, à cause du format paysage. Je suis le genre de photographe qui photographie énormément en paysage. J’ai choisi une impression sur papier mat à la fois pour la couverture et l’intérieur, puisque je n’aime pas spécialement les tirages sur papier brillant. J’ai choisi de prendre 26 pages, le strict minimum. Niveau couverture, je suis resté sur du basique, je n’ai pas pris la finition « molletonnée ». J’ai toutefois décidé de faire retirer le code barre.
Utilisation du profil ICC
Pour la conception du livre, je me suis mis dans la peu d’une personne lambda. Je n’ai pas vu, dans les indication, l’importance de l’utilisation d’un profil ICC. J’ai donc importé les même photos en JPG avec un espace colorimétrique « sRVB ». Ce sont les même fichiers que j’envoie chez mon prestataire qui fabrique les livres de mariage ainsi que chez le galeriste où je publie les fichiers numérique. Les deux prestataires n’exige en aucun cas l’utilisation de profil ICC. Même constat lorsque je réalise du tirage chez moi à partir d’une Canon Pixma Pro 100S, je ne règle pas les profils ICC, puisque je n’ai pratiquement aucune déviance colorimétrique. Cette fois, c’est peut-être une erreur de ma part de faire ce choix, mais après tout, je suis la pour tester et vous éviter d’éventuelles erreurs ! Pour information, les profils ICC sont très bien planqués sur le site, dommage qu’ils ne sont pas plus mis en avant pour les livres… Le respect de la colorimétrie reste à voir lors de la réception.
Pour trouver les profils ICC, vous devez vous rendre au bas du site et chercher dans le pied de page « Profil ICC ».
Pour vous expliquer rapidement ce qu’est un profil ICC, c’est un fichier à installer, lu par votre logiciel de post-traitement, qui simule sur votre écran le rendu qu’aura votre photographie sur le papier pour contrôler la colorimétrie avant l’envoi à l’impression.
Concevoir la maquette avec Saal Design
Pour la conception du livre, nous allons devoir passer par une solution logiciel nommé « Saal Design », compatible avec Windows et Mac OS. Il n’existe pas de solution pour Linux, à moins d’employer la version Windows avec WINE.
Un point négatif: il n’est pas précisé quelles versions précises des systèmes d’exploitation sont supportés. Il m’est donc impossible de vous garantir que le logiciel peux tourner sur Windows XP ou Vista. Par contre, je peux vous assurer que cela fonctionne à partir de Windows 7 en 32Bit. N’ayant pas de Mac sous la main, je ne peux pas vous dire à partir de quelle version le logiciel est supporté. Si, en tant qu’utilisateurs Apple, vous rencontrez des problèmes, vous pouvez l’indiquer en commentaire.
Lors du lancement du logiciel, on aperçoit les différentes catégories de produit. Je choisi Livre photo.
Une fois livre photo choisi, on retombe sur plusieurs choix. Je choisi une nouvelle fois Livre photo.
On commence à toucher au but, c’est enfin la dernière étape. Je sélectionne Livre photo 28 x 19 cm car c’est le format le plus adapté à ma pratique photographique.
Avant de passer à la disposition de nos photographies, nous devons configurer les options de finition sur le livre. Il y a le choix de finition de la couverture, le type de support papier ou même l’ajout d’un coffret de rangement. Un bon point est la présence de petites miniatures, permettant de prévisualiser ce que l’on choisit. Une fois que tout est prêt, il n’y a plus qu’à cliquer sur « créer ».
Maintenant, nous somme confrontés à 3 choix. J’ai préféré utiliser le modèle vierge, car j’apprécie avoir le contrôle sur mes créations.
Maintenant, plus qu’à déterminer le nombre de pages.
C’est maintenant que les choses sérieuses commencent ! Nous somme enfin dans l’interface de création.
Sur la partie gauche du logiciel, nous pouvons voir l’arborescence des dossiers. C’est ici que vous allez rechercher le dossier où sont rangées vos photographies. Au dessous, il y a une fenêtre de prévisualisation des photographies présentes dans le dossier.
Dans la partie droite se trouve des paramètres de réglages. Vous pouvez de nouveau modifier la finitions du livre ou rechercher des modèles pour vous aider à placer vos photographies.
A l’aide des fonctionnalités à droite, j’ai, dans un premier temps, mis un fond noir, s’avèrent finalement inutile. Pour importer vos images, rien de plus simple ! Vous n’avez qu’à glisser la photo de votre choix de la fenêtre de prévisualisation jusqu’au livre. Vous n’avez plus qu’a utiliser les tirettes dans les coins pour ajuster la taille finale.
Différents outils sont apparus au dessus de votre photographie, en plus d’une indication vous informant si la qualité de l’image permet une impression de qualité.
Un autre bon point : le logiciel vous indiquera si votre photographie risque d’être découpée par la machine.
Je répète ces étapes pour la photographie destinée au quatrième de couverture. J’ai utilisé l’outil de rognage pour éviter que la photographie de couverture ne déborde sur la quatrième de couverture.
Je procède maintenant à l’ajout de texte pour donner un titre à mon livre. Je me rend au dessus de la prévisualisation de mon livre et je sélectionne dans la partie gauche « Zone de texte ». Le fonctionnent est semblable à un logiciel de traitement de texte. J’ai par contre noté un gros défaut : les polices d’écriture installées sur mon ordinateur ne sont pas prises en charge. Il faut composer avec celles intégrées au logiciel. C’est dommage, surtout si on veut pousser un peu la personnalisation.
EDIT: Suite à un retour par mail de la part de Saal Digital, il est effectivement possible d’utiliser les polices d’écriture installées sur son système, il faut vous rendre dans les options, en haut à droite sur la petite roue crantée pour ensuite cocher la case « Afficher les polices du système d’exploitation »
Une fois la couverture terminé, je m’attaque à l’intérieur. Dans la colonne de droite, je me rend dans « Modèles » et je n’ai plus plus qu’à glisser les photographies sur la page.
Et voilà ! Le livre est terminé, plus qu’à passer la commande.
Une fois la commande validée, une fenêtre de chargement apparaît pour vous indiquer que vos photographies sont en envoi pour la fabrication. Ce temps de chargement varie en fonction du débit montant de votre connexion internet et du poids de vos photographies.
Le logiciel est rapide à prendre en main pour un non-initié, ce qui permet de réaliser son premier livre photo sans trop de prises de tête. J’ai par contre noté un défaut qui me chagrine un peu : lors du placement manuel des photographies, il n’y a pas de guide pour les centrer parfaitement…
Je suis passé rapidement sur la fabrication du livre, car Saal Digital mettent à disposition une vidéo d’explication sur leur chaine YouTube.
Réception et emballage?
J’ai passé ma commande mercredi 11 avril 2018. Le lendemain, j’ai reçu un mail m’informant que ma commande a été expédiée. Je ne vous cacherai pas que j’étais un peu sceptique, car c’est plutôt rapide comme délai de fabrication… Au final, j’ai reçu le livre le 17 avril 2018.
Maintenant, voyons la qualité de l’emballage, à savoir si le livre était bien protégé contre les chocs pendant le transport.
Le livre arrive emballé dans du carton. Au premier coup d’œil, l’emballage semble bien faire son travail, surtout au niveau des coins. L’emballage serre très bien le livre : aucuns risque qu’il ne se balade lors du transport.
Le livre est aussi protégé des rayures dans une petite pochette. Je ne note que des points positifs, c’est peut être bon signe pour la suite !
Que donne le produit final ?
Extérieur :
Je commence par la couverture : d’une bonne épaisseur, difficilement pliable. Elle est agréable au toucher et bien lisse.
Par contre, la finition que j’ai choisi attire les traces de doigt. Je me suis donc vite retrouvé avec plein de traces gâchant le visuel…
Je ne sais pour quelle raison, mais il y a une fine bande blanche. J’ai pourtant bien mis mes photographies sur le bord des traits de coupe.
Après avoir ouvert plusieurs fois le livre, j’ai remarqué que des plis se forment dans ces rainures, visibles sur une photographie sombre. C’est très subtil, mais assez pour être remarqué.
Concernant la colorimétrie, avec la finition matte, les deux photographies ressortent moins lumineuses.
Intérieur :
Maintenant, passons à l’intérieur !
L’épaisseur des pages inspire confiance, même si je les aurais appréciées un peu plus épaisses (mais ce n’est que mon avis personnel). À la différence de la couverture, l’intérieur ne prend aucunement les traces de doigts. La restitution des détails est présente, même si le papier ne peux pas offrir autant de détails qu’un écran.
Sur une de mes photographies, j’ai remarqué un défaut d’impression assez important : du violet est apparu à la place du blanc. Du coup, je me suis retrouvé avec une branche de foudre violette. Ça saute au yeux…
J’ai constaté avec la finition mat à l’intérieure du livre que la colorimétrie varie en fonction de la luminosité, dans une pièce sombre les couleurs sont moins flatteuse qu’en plein soleil. Or, je ne constate pas ce problème sur les quelques tirages que j’ai accroché sur mon mur tirées avec mon imprimante. Sinon la colorimétrie est plutôt fidèle sur les photographies en couleurs sans être passé par le profil ICC, les noirs et blanc présentent eux aussi un très bon contraste, les noirs sont bien noir et les blancs bien blanc, c’est aussi un très bon point.
À qui je conseil ce livre
Pour ma part, je conseille ce livre à un amateur voulant voir ses photographies sur livre avec un niveau moins exigent qu’un professionnel. Pour les professionnel, je vous conseille d’y mettre un peu plus cher et d’avoir une meilleure qualité, dans le cas où vous fournissez un livre à vos clients. Malgré les défauts, vous pouvez tout de même y investir les yeux fermés pour faire un portfolio de présentation de votre travail. Je m’en suis justement servis ainsi lors d’un rendez vous avec un client et j’ai trouvé ceci plus pratique que de montrer les photographies sur l’écran 5 pouces de mon smartphone.
Moi qui pensais me diriger vers Saal Digital pour de l’entrée de gamme, voilà que cet article me laisse encore bien plus dubitatif, va t-il y avoir d’autres tests sur cette marque ? (Ou une autre ?)
Bonjour Patrick,
Nous allons voir si d’autres tests peuvent être prévus avec Saal Digital, j’ai envie de tester leurs gammes un peu plus premium. J’espère aussi que oui je vais pouvoir tester d’autres marques.