Cinéma

Critique – Ocean’s 8



Après 3 premier opus très masculins, la saga Ocean se féminise et propose un nouvel épisode sans trop de fausses notes mais sans véritable nouveauté non plus.

On connait tous ces films de braquage qui nous offrent ce plaisir de voir une bande de criminels organiser un plan pour faire le casse du siècle où surprises et rebondissements sont monnaie courante.
Mais si ces films sont souvent assez masculins (comme beaucoup d’autres films d’action), Ocean’s 8 essaye de rompre avec les traditions en nous offrant un casting quatre étoiles où les femmes sont en très très grand majorité.

Anne Hathaway, Rihanna, Sandra Bullock ou encore Cate Blanchett sont de la partie. Autant vous dire qu’en allant voir le film, on pouvait avoir beaucoup d’espoir. Malheureusement, c’est une tout de même un peu déçu que l’on ressort de la salle. Si certaines des actrices s’en sortent mieux que d’autres, la plupart (dont les personnages sont souvent sous exploités) n’arrivent pas à sortir leur épingle du jeu.
On a parfois même l’impression que ce casting a été composé uniquement dans le but de faire du film un symbole dans une industrie hollywoodienne très masculinisée.

Et même pour l’aller plus, ce casting est certes très beau sur le papier mais est surement également un pur élément de marketing dans une ère post-#MeToo. On peut se dire qu’il vaut mieux ça que le contraire. Mais lorsque l’on voit le film, on a tendance à avoir un autre discours. Le film est d’ailleurs réalisé par un homme et c’est peut être ça le véritable problème : les femmes de ce film sont représentées du point de vue des hommes.

Si seulement il n’y avait que ça… La réalisation et le scénario sont assez classiques, reprenant les codes du genre sans jamais chercher l’originalité ou le renouveau. On peut tout de même (heureusement) passer un moment plutôt agréable si on laisse de côté ces quelques défauts, surtout grâce au rythme qui ne nous laisse pas trop le temps de réfléchir.

Et donc, que retirer de ce Ocean’s 8 ? Juste un bon film de divertissement, comme on en fait beaucoup aujourd’hui. On on ne peut espérer que désormais, ce film marche au box office et que, peut être, les studios seront plus enclin à faire des films où la femme est mieux représentée (cette fois dans tous les sens du terme).



Cinéphile & Vidéaste
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